les oreilles grandes ouvertes

Posts Tagged ‘electro’

Wet

In Albums, Coups de coeur on 17/11/2013 at 20:35

Pierre de lune

wet

Je me souviens de la première fois où j’ai entendu un morceau de Wet : « Dreams » (notez le petit jeu de mots), sur HypeMachine. Redoutablement efficace, avec des billes de sons qui vont et viennent à contretemps façon pendule déréglée puis soudain se rangent tous en ordre sur le refrain. Le trio new-yorkais a depuis sorti un EP éponyme chez Neon Gold, le 15 octobre exactement. Un mois que cet EP m’obsède. Petit bijou de pop électronique et brillante, pierre de lune qu’on glisse dans sa poche comme un porte-bonheur, il surprend de par l’extrême précision avec laquelle il est ciselé. Entre Beacon et Chet Faker, Wet joue les architectes fous et s’amuse à construire et déconstruire par endroits sa jolie maison pop, où résonnent chant féminin, sons électroniques de toutes espèces et base rythmique R&B. Lire le reste de cette entrée »

Mix #4 • Je remixe, tu remixes

In Coups de coeur, Mix on 28/04/2013 at 21:41

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Mort, ce blog ? Du tout, du tout. La preuve avec une nouvelle playlist, composée d’un assortiment de quinze délicieux remixes pop nappés d’électro. A savourer : Dutch Uncles / Field Music, Shlohmo / Nicolas Jaar, Mansfield Tya / Scratch Massive (qui, remarque à part, ont été absolument parfaits au Nouveau Casino en février dernier), Daughter / Alle Farben, Clxud / Fakear, Ghostpoet / Squarepusher… Bon appétit, merci, à vous aussi.

Sinon, pour retrouver toutes mes dernières découvertes, c’est sur Sourdoreille que ça se passe, avec entre autres : la pop électronique expérimentale de Blue Hawaii, la folk élégante de Junip, l’irrésistible électro-pop des Young Galaxy, le blues-folk du tranquille Kurt Vile, l’électro euphorique de Letherette, ou encore la pop ensoleillée de STRFKR. Lire le reste de cette entrée »

Mix #2 • Welcome to the Club

In Coups de coeur, Mix on 22/12/2012 at 12:02

club

Histoire de fêter la nouvelle version de soundcloud (et de se réchauffer!), voici un petit mix à base de découvertes/remixes by Future Classic, Kitsuné et French Express.

avec : Jeremy GlennPerseus – Isaac Tichauer (article) – Trails and Ways (article) – Cadillac – St. LuciaPeter & the MagicianFlight FacilitiesTwo Door Cinema ClubPharao Black Magic

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Isaac Tichauer

In Coups de coeur, News on 26/11/2012 at 17:05

Le gymnaste

isaac tichauer devotion french express

Encore et toujours de la musique australienne avec Isaac Tichauer, sacré maître du grand écart musical avec des morceaux qui mêlent house music, sonorités tropicales et r’n’b.

Du tropical disco, donc, si l’on en croit Do You Want a Cup of Tee.

En tout cas, son premier album Devotion, sorti le 31 juillet dernier chez French Express, est une petite merveille (album à écouter et télécharger gratuitement sur soundcloud ou directement via ce lien). . On ferme les yeux, et on s’imagine dans un club désert, seulement entouré de lumières qui tournoient sans jamais s’arrêter. Une rêverie mouvementée de plus d’une heure, où les frontières entre les genres et les gens n’existent plus. Lire le reste de cette entrée »

We Have Band

In Albums, Groupes favoris, News on 21/01/2012 at 22:37

Electrique

Avec Weather, que je vois comme une promenade tranquille un jour de pluie, Meshell nous invitait à prendre le temps. We Have Band est un trio londonien qui propose tout à fait le contraire : leur son fuse, électrique, et on est happé dans le cercle infernal.

Il y avait déjà d’excellents morceaux sur leur premier album, sorti en 2010 : « Honeytrap », « Love What You Doing? », « Centrefolds and Empty Screens »… ou encore la géniale « Divisive », dont le clip produit par SoLab est drôle et original. A (re)découvrir sur youtube.

Deux ans plus tard seulement, le groupe revient avec un nouvel album, intitulé Ternion (qui sortira le 30 janvier chez naïve). On retrouve toujours beaucoup de sons électroniques, mais le squelette du disque, ce sont toutes ces percussions quasi tribales, qui maintiennent un climat de transe sombre et énergique. Le contraste entre cette rythmique ultra précise et les sons qui emplissent l’espace, doucement, comme du caramel mou, est parfait. C’est en ce sens que Ternion apparaît plus « grand » que son prédécesseur. Plus varié, aussi. On va d’une atmosphère à une autre, puis on y revient, pour en repartir ensuite… C’est un peu comme si on poursuivait un hyperactif ! Les rythmes sont parfois lents, mais on sent en permanence une sorte de tension, similaire à une piqûre de rappel, une petite voix qui dirait « allez, vite, vite, on passe au suivant ».

Voici par ordre de préférence, les morceaux que je trouve les plus efficaces sur cet excellent album: « Tired Of Running » (à écouter sur le sampler des Inrocks de Janvier), « Where Are Your People? », « After All », « Shift », « Rivers of Blood ».

Leur showcase acoustique chez agnès b. le 13 décembre dernier a été un succès : enthousiastes et débordant d’énergie, Dede, Tom, Darren et Marc (le batteur additionnel) tapaient sur tout ce qu’ils trouvaient… J’attends avec impatience leur concert de demain pour la soirée Plugged !

Téléchargez gratuitement 3 morceaux ici : « Watertight » (extrait de Ternion), une version acoustique de « What’s Mine, What’s Yours » (extrait de la version Deluxe de l’album disponible sur iTunes, vidéo ci-dessous), et une version revisitée de « Where Are Your People? » (qu’on retrouve sur la version Deluxe d’iTunes, ainsi que sur Ternion Aside, deuxième CD de la version physique Deluxe de l’album)

« Where Are Your People? », premier single de Ternion

http://soundcloud.com/wehaveband/where-are-your-people

Clip de « Divisive » (extrait de leur premier album WHB)

Vidéo acoustique de « What’s Mine, What’s Yours », lente et posée

Ternion (naïve)

1. Shift
2. After All
3. Where Are Your People?
4. Visionary
5. What’s Mine What’s Yours
6. Steel in the Groove
7. Tired Of Running
8. Watertight
9. Rivers Of Blood
10. Pressure On

facebooksite officielTernion en précommande sur amazon

Trophy Wife

In Albums, Coups de coeur, News on 29/12/2011 at 16:57

Rêve ou réalité?

Comment expliquer cette étrange impression d’être dans un rêve éveillé qui nous saisit lorsqu’on les écoute, même sans faire attention aux paroles ni aux titres des morceaux? C’est là tout le talent de ce trio originaire d’Oxford, qui a choisi de se pencher sur les troubles du sommeil, et en particulier l’état intermédiaire où l’on a du mal à faire la différence entre rêve et réalité : ils ne parlent pas seulement des choses, ils nous les font vivre.

Leur nouvel EP s’intitule donc Bruxism – bruit que font souvent les dents quand on dort, ou « mouvement inconscient sans but précis concernant l’appareil manducateur » d’après wikipedia. Cela donne une musique très rythmée (cf la sautillante « Canopy Shade » ou « Sleepwalks », carrément dansante), avec un côté planant (présent sur la très belle dernière piste de l’EP « Wolf »). On se laisse porter par le son clair des instruments et la voix hypnotique de Jody Prewett, et on sourit.

Sur cet EP, les Trophy Wife ont décidé de changer leur mode de fonctionnement, et ont travaillé avec cinq producteurs différents : Ewan Pearson, Yannis Philippakis (Foals),  Andrew Halford, James Yuill (« Bruxism ») et Plaid (« Canopy Shade »). Une façon de laisser plusieurs voix s’exprimer conforme à la démarche globale concernant l’EP, puisque les troubles du sommeil sont à la fois universels et profondément personnels : tout le monde en souffre, d’une façon ou d’une autre, mais ils ne sont véritablement partagés que par celui qui est affecté et son partenaire…

Un de leurs précédents morceaux, « Surfacing », fait partie de la Compilation Kitsuné n°12, à écouter sur deezer.

Merci à Matt et Ellie de Stay Loose pour l’EP!

Similarités avec : MGMT, Cut Copy, Foals

Clip étrange et fascinant de « Wolf », réalisé par Yannis Philippakis de Foals

« Canopy Shade »

Clip encore plus étrange (!) de « Canopy Shade » à voir ici.

Bruxism (Blessing Force)

1. Canopy Shade
2. Bruxism
3. Seven Waves
4. Sleepwalks
5. Wolf

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Hooray For Earth

In Coups de coeur, News on 29/10/2011 at 20:34

Planant et majestueux

hooray for earth eric nowels true loves

par Eric Nowels

On repart dans le synth-rock spatial avec une formation basée à New York, Hooray For Earth. Un nom qui pourrait inciter à ne pas les prendre au sérieux, et pourtant, ce serait une erreur! Leur son n’a en réalité rien d’enfantin ou de naïf : il est grand et posé ; planant et majestueux. Après seulement 2 EPs (Cellphone en 2008 et Momo en 2010), le groupe centré autour de Noel Heroux a réussi le tour de force de faire un premier album parfaitement dosé, à la fois homogène et varié : on ne s’ennuie pas une seconde, et en même temps, on ne reste pas sur sa faim quand ça se termine.

Dix morceaux entiers, donc, avec une basse souvent altérée (aux accents parfois dubstep), des sons multiples, électroniques ou non, venant de tous côtés, des percussions précises. Une voix et des choeurs, enfin, qui semblent repousser la voûte sonore toujours plus haut, plus loin.

Cet album, intitulé True Loves (du nom du morceau hallucinant qui pourrait être leur premier single), est sorti en juin dernier de l’autre côté de l’Atlantique, et sera disponible en France début 2012 (Memphis Industries).

A écouter sur grooveshark: « True Loves », « Same », « Hotel », « Bring Us Closer Together », « Black Trees »

Clip de « True Loves », fascinant

Clip de « Sails »

Similarités avec :  M83, Sparkadia, Foals, We Have Band, Apple Horse

Merci à Zaza!

facebookofficielgroovesharksessions big ugly yellow couch

M83

In Albums, Groupes favoris on 09/10/2011 at 18:19

La tête dans les étoiles

Aujourd’hui projet d’Anthony Gonzales, M83 porte le nom d’une galaxie, et ce n’est pas un hasard : il y a quelque chose de grand et de magique dans sa musique, et ce ne sont pas Pitchfork ou Tsugi qui me contrediront.

C’est grâce à naïve et GetDaSound que j’ai découvert cet artiste hors du commun le mois dernier. « Midnight City », première chanson que j’ai entendue, a été une véritable révélation. Je la télécharge immédiatement (ça tombe bien, c’était gratuit!). En marchant sur les pavés dans le soleil parisien, mon casque sur les oreilles, c’est tout simplement l’extase.

Depuis, j’ai pu écouter Hurry Up We’re Dreaming, le nouvel album (ou plutôt double-album) qui sortira le 17 octobre prochain, et je n’ai pas été déçue. En un mot : grandiose! Synthés, sons électroniques, piano, cuivres, M83 ne fait pas dans la demi-mesure. En fait, comme avec Sparkadia aujourd’hui réduit à son chanteur, on a du mal à penser cette oeuvre comme le fruit d’un projet individuel. C’est trop complet, trop multiple ; comme si on s’aventurait au-delà de l’humain.

Sur les 22 pistes du double-album, on trouve une dizaine de morceaux chantés, entre lesquels s’intercalent de courtes pauses musicales plus ambient, pour former un ensemble solide et uni. De ce voyage intergalactique, je retiens 9 moments forts :
« Midnight City », au refrain hallucinant et orgasmique. C’est un décollage parfait, on est collés à notre siège.
« Reunion ». Stabilisation de la vitesse sans perdre en puissance sonore… On file à travers l’espace.
« Wait », poignante de douceur et de simplicité. Moment nostalgique. Sans comprendre les paroles, j’imagine une réflexion sur la possibilité d’un voyage sans retour.
« Raconte-moi une histoire », rêve poétique d’un enfant peuplé de grenouilles.
« Claudia Lewis ». Nouvelle accélération, avec une basse très présente.
« OK Pal », et son irrésistible mélodie « feel good ».
« Splendor », calme et hantée par de nombreuses voix et choeurs. Une atmosphère quasi-religieuse.
« Steve McQueen », à l’énergie posée. On sent comme une impatience juste retenue de rentrer chez soi.
« Outro », le retour, lent, vers la Terre ; parmi les humains.
Et c’est la fin. On frissonne, on a un sourire. Et puis on retourne à ses occupations, des étoiles dans les yeux.

Si vous n’avez pas pu acheter de billets pour son concert [complet] à la Gaité Lyrique le 30 novembre prochain, séance de rattrappage à la Cigale le 15 mars 2012!

« Midnight City »

Similarités avec : Awolnation

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Operator Please

In Coups de coeur, News on 09/09/2011 at 11:04

Une pépite!

Chose promise, chose due, voilà donc (enfin) un article sur Operator Please, véritable petite pépite pop/électro/rock dénichée à Gold Coast, en Australie. C’est propre, efficace, dansant, et d’une incroyable maturité vu leur jeune âge! Au centre, la voix de la charismatique chanteuse Amandah Wilkinson.

Ils sortent un premier EP en 2005, l’année de la formation du groupe, On The Prowl. Suivent en 2007 un autre EP, Cement Cement, et un premier album, Yes Yes Vindictive, où on retrouve le morceau-phare « Just a Song About Ping-Pong ». Leur dernier album à ce jour s’intitule Gloves. Sorti en 2010, il est composé de 10 chansons très bien enregistrées, qui en disent long sur le potentiel de ces cinq Australiens débordants d’énergie. Inutile de préciser qu’ils ont littéralement enflammé le Hi-Fi pour le concert de Sparkadia en mai dernier! Ils ont joué au Nouveau Casino en 2008, ne les ratez pas s’ils reviennent en France…

Operator Please: Amandah Wilkinson (chant, guitare), Taylor Henderson (violon), Ashley McConnell (basse), Chris Holland (clavier), Tim Commandeur (batterie).

A écouter en priorité: « Volcanic », « Logic », « Catapult », « Loops », « Losing Patience »

« Catapult »

Clip de « Logic »

Alex Clare

In Uncategorized on 05/04/2011 at 13:42

Attention : addiction

On change complètement de style avec Alexander Clare, un anglais de 25 ans encore très peu connu par chez nous.  Certains qualifient sa musique de dubstep, d’autres jurent qu’il en est loin… Après avoir fait un tour sur wikipedia, j’irais plutôt dans la première direction.

En tout cas, marier des sons electro rampants à cette magnifique voix soul est clairement une idée de génie.

Jugez plutôt.

« Relax my beloved », clip officiel (gagnant du concours Genero.tv)

« Relax my beloved » est la première chanson que j’ai entendue, il y a environ 2 mois. C’était la bande-son d’une vidéo. Impossible de me souvenir du site où je l’ai trouvée, ce qui est, croyez-moi, extrêmement frustrant pour moi qui prends soin de citer mes sources, mais au moins j’ai fini par remettre la main sur la vidéo originale, de Matei-Alexandru Mocanu. Un peu dérangeante, mais tellement bien faite.

Comme souvent, j’avais noté le nom dans un coin, mais je n’étais pas retournée écouter… jusqu’à hier. Et là, impossible de m’arrêter. Repeat, repeat, repeat. J’ai l’impression qu’elle me tient par les tripes.

Clip de « Too close », beau et poignant

« Up all night », rythmes aux accents zouk/latinos